Un parcours alliant compétences environnementalistes et de maintenance industrielle
Après un baccalauréat technique STI Génie mécanique, j’ai entrepris un BTS Maintenance industrielle pour rester dans la continuité de mon diplôme, mais la formation ne me convenait pas. Après une période d’activité professionnelle, l’envie de persévérer en environnement m’a poussé à reprendre mes études. J’ai donc postulé dans des BTS dans le domaine de l’eau. J’ai été immédiatement pris en BTS Métiers de l'eau dans l’environnement à Chambéry, ce qui m’a permis d’ajouter à mes compétences en maintenance industrielle des compétences en traitement de l’eau et en environnement. J’ai alors réalisé plusieurs stages en réseau d’eau potable et assainissement au service des eaux du Syndicat des eaux de Dolomieu-Montcarra, au sein duquel j’ai poursuivi quelques mois en CDD. Puis, par le biais de mon réseau, j’ai postulé à un poste d’assistant ingénieur en chantiers de dépollution des sols chez SERPOL. Souhaitant me voir monter en compétences rapidement, SERPOL m’a proposé de candidater à la licence professionnelle ‘Maîtrise des Pollutions et Nuisances’ de l’ig2e, et d’être alternant chez eux.
La formation Ig2e est bénéfique dans tous les métiers de l’environnement. Par le biais des intervenants et de leurs enseignements, j’ai découvert toutes les facettes de la dépollution et ai pu mieux analyser les problématiques techniques de dépollution, mais également les risques du chantier, en particulier sur des sites SEVESO. Cette synergie terrain et formation m’a été précieuse pour être de plus en plus efficace et précis. La sécurité, la qualité, la gestion des déchets étaient des domaines à découvrir pour moi. Pendant ma période entreprise, j'ai commencé par intervenir en doublonnage sur les chantiers de dépollution, puis j’ai commencé à réaliser en autonomie des suivis quotidiens classiques d'unité de traitement in situ, avec un peu de maintenance. J’ai ensuite pu participer à des démantèlements et des constructions d'unité pour de nouveaux sites. J'ai également réalisé de la maintenance sur les ouvrages de traitement tels que séparateur hydrocarbure, filtre à sable et charbon actif, mais aussi des prélèvements d'eaux et de terres, qui sont la base du métier en dépollution. J’ai pu aussi participer à de la gestion de déchets dangereux ou encore réaliser des excavations de terres polluées. L’activité en dépollution fait appel à des notions dans de nombreux domaines, comme l'hydrogéologie, la chimie, la biologie, l'hydraulique, la gestion de déchets, etc… Ce poste m'a permis de renouer avec ce qui me plaisait dans mes études et dans mes diverses expériences professionnelles. Avoir la capacité de toucher à tout quand on est jeune, c'est un formidable moyen de gagner en expérience professionnelle.
Actuellement je travaille dans une usine pharmaceutique, pour le compte de Véolia Industrie, rattachée à Véolia Eau. Il s’agit de procéder à du traitement de l'eau très poussé, intégrant de la maintenance préventive et corrective, afin d’alimenter l’usine avec une eau répondant à un niveau élevé d’exigence. Nous procédons au pré-traitement de l’eau de ville, en passant sur un adoucisseur, un osmoseur, puis à la désinfection pour l’élimination des bactéries. Par rapport à la dépollution, où nous faisions généralement du traitement de l'eau de nappe, ce sont des procédés plus techniques, et intéressants à observer et comprendre.
Pour une insertion réussie, il faut avant tout être débrouillard, un peu bricoleur, et réfléchi, car nous sommes souvent seuls sur le terrain et les installations. Il faut s’intéresser à tout, que ce soit en formation ou sur le terrain, car toute notion acquise peut servir un jour. Par exemple, avoir étudié la maintenance industrielle m’est utile au quotidien sur le chantier.